En juillet 2013, nous avons déposé un avis de négociation et
la partie patronale, arguant des raisons administratives, a donné suite à
celui-ci seulement au mois de septembre suivant. Deux rencontres furent ensuite
prévues en décembre 2013 et en janvier 2014 afin de débuter les négociations,
soit plus de cinq mois après le dépôt de l’avis de négociation. Toutefois, lors
de ces rencontres, il s’avère que la partie patronale n’a aucun mandat de
négociation, menant ainsi à la suspension des rencontres subséquentes.
En juin 2014, la partie patronale obtient ses mandats et
dépose un projet patronal. À notre consternation, ce projet de convention nous
ferait régresser dans nos acquis. En effet, sur quatre ans, nous perdrions près
d’un pourcent (1%) en avantages sociaux, sans aucune augmentation salariale
pendant les deux premières années. Une augmentation de 0,5% et de 0,75% serait
prévue les deux années suivantes, mais conditionnellement à ce que le programme
d’équité salariale se réalise à coût nul. De plus, les indemnités de maternité
passeraient de 93% à 80%.
Voilà malheureusement la reconnaissance que les PPR
reçoivent des chercheurs dans ce projet de convention. Sachant que 50% des PPR
du Québec participent à la rédaction d’articles scientifiques et que 40% d’entre
eux collaborent à la rédaction d’articles scientifiques et de rapports de
recherche, à la coordination d’activités et de projets de recherche ainsi qu’à
l’encadrement des étudiantes et étudiants (voir l’étude sur la situation desPPR dans les universités et centre affiliés du Québec), bien peu de gratitude
est démontrée de la part des chercheurs.
Les PPR jouent un rôle essentiel dans le milieu
universitaire au Québec et nous occupons malheureusement des postes sans
sécurité d’emploi et avec peu de perspectives de promotion. Nos salaires et nos
avantages sociaux valorisent notre travail et nos connaissances. N’oublions pas
que la majorité des PPR possèdent un baccalauréat dont 80% une maîtrise et 25%
un doctorat. Ce genre de dépôt patronal dévalorise sérieusement les efforts,
l’autonomie ainsi que la contribution à la recherche et à la formation de
personnel hautement qualifié. Par cette lettre, nous dénonçons le manque de
reconnaissance flagrant auquel font face les PPR. Nous désirons simplement obtenir
des rémunérations et des avantages sociaux à la juste valeur de nos
implications et de notre savoir.