Le Plan de développement de la recherche 2010-2014 de l’Université Laval révèle que les fonds externes de recherche pour ses 222
centres, instituts et chaires de recherche est passé de 115 M$ en 1997-1998 à
plus de 270 M$ en 2009, faisant de l’Université Laval l’une des grandes
universités de recherche canadiennes. Ce montant a toujours gravité autour de
307 M$ depuis.
Au Centre de recherche du Centre hospitalier
universitaire de Québec (CRCHU), qui regroupe les centres de recherche du CHUL,
de Saint-François d’Assise, de l’Enfant-Jésus, de Saint-Sacrement et de l’Hôtel-Dieu
de Québec, le financement total de la recherche est de 82 M$ pour l’année
2013-2014. Ce montant était de 60 M$ en 2007-2008. Ces chiffres démontrent une
grande productivité des équipes de recherche universitaire au Québec, dont le
rayonnement est tant vanté dans les discours des ténors de nos ministères,
organismes et institutions liés à la recherche. Une productivité à laquelle les
PPR ne sont pas étrangers puisqu’ils font partie intégrante de ces équipes de
recherche.
Un regard porté sur les conditions de travail de nos
membres indique que 80% des PPR sur le campus ont des contrats de moins d’un
an. Dans les centres affiliés, la pratique de renouvellement de contrat de
courte durée s’avère un choix populaire également. En parallèle, le financement
des projets de recherche d’envergure s’étend toujours sur des périodes de
plusieurs années.
À l’Hôpital Saint-François d’Assise, l’Employeur a
déposé sur la table un projet de convention collective qui offre un total de
0,25% d’augmentation salariale sur quatre ans aux PPR. Aussi, la fermeture
inexplicable de l’animalerie de l’Hôtel-Dieu de Québec, qui déstabilise toutes
les équipes de recherche en cancérologie et néphrologie, laisse songeur. Au
CRCHU pourtant, si on additionne le budget régulier de fonctionnement du FRQS à
celui réservé au développement des infrastructures, on obtient 4,5 M$ en
2013-2014 et 5,6 M$ en 2014-2015. À chaque année, des montants supplémentaires
de l’ordre de 200 000$ sont également consacrés au recrutement de nouveaux
chercheurs par le FRQS.
D’un côté, la recherche fondamentale brille par son
excellence et ses performances. Selon le Plan de développement de la recherche
2010-2014 de l’Université Laval, la recherche génère plus de 560 brevets, 80
licences d’exploitation et 25 entreprises dérivées. De l’autre, elle offre peu
d’avenir aux carrières de professionnelles et professionnels de recherche, 75%
des PPR cumulant neuf ans d’ancienneté ou moins au Québec. Plus inquiétantes
encore, ce sont les décisions qui, comme dans l’exemple de la fermeture de
l’animalerie de l’Hôtel-Dieu de Québec ou la mise à pied de personnel hautement
qualifié, détruisent les réputations et les conditions gagnantes qui ont mené à
ce niveau d’excellence en recherche.
Que réservera le Plan de développement de la recherche
de l’Université Laval de 2015-2020 aux PPR? Au SPPRUL-CSQ, nous avons inclus
des recommandations à ce sujet. Maintenant, c’est le temps pour nous de participer à l’élaboration
de ces plans.