4 décembre 2015 - L’étude provinciale sur la situation des professionnelles et professionnels de recherche (PPR) a été un outil incroyable pour la reconnaissance de notre profession. Les faits saillants de l’étude ont permis d’établir des recommandations qui, pour la première fois dans notre histoire, s’appuyaient solidement sur une analyse statistique d’envergure. Puis, nous nous sommes questionnés sur la situation des PPR hors Québec, ce qui a donné naissance à l’étude pancanadienne sur les PPR. Cette dernière avance bien et sa publication est prévue au printemps 2016.
Cependant, une autre étude nous trottait dans la tête et c’est la grande précarité en emploi des PPR qui nous l’inspirait. Qu’advient-il de tous ces PPR qui quittent la recherche universitaire ? Est-ce pour occuper des fonctions reliées à leur spécialité ou un virage majeur comme un changement de carrière ou un retour aux études qui motivent les PPR? Et dans quelles conditions s’opèrent ces changements, par une période de chômage, l’occupation de postes temporaires ou l’obtention d’un poste plus stable?
Lorsque nous avons lancé cette idée d’étude sur notre site Web, Dominique Tanguay, professionnelle de recherche à la Chaire Claire-Bonenfant - Femmes, Savoirs et Sociétés - Chaire de leadership en enseignement - Femmes et organisations, a immédiatement fait connaitre son intérêt. Cependant, avant de se lancer dans l’aventure, une première étape devait être franchie soit celle d’obtenir du financement. Dominique s’est donc mise à la tâche de définir les objectifs, les méthodes, l’agenda et le budget, Rachel Lépine et moi-même nous assurant de l’appuyer dans ce processus lorsque nécessaire.
Le 20 novembre dernier, Rachel et moi avons présenté le projet de Dominique lors d’une réunion des représentants des syndicats membres du Regroupement des unités catégorielles (RUC) de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), le RUC étant l’instance par laquelle le SPPRUL-CSQ obtient les services de la CSQ. Il faut souligner l’excellent travail de Dominique car, le projet était si bien ficelé que les membres présents ont accepté de subventionner l’étude pour le montant demandé de 5 000$. Nous devons préciser que le SPPRUL-CSQ s’engage dans le projet pour un montant de 1 000$ et assumera les libérations syndicales de Dominique et de Rachel pour l’exécution du mandat selon les modalités prévues à l’agenda du projet.
J’aimerais aussi préciser que les informations de cette étude contribueront à la fois à enrichir l’argumentaire actuel auprès des instances universitaires et gouvernementales afin de revendiquer une plus grande reconnaissance du travail effectué par les PPR et surtout, à la mise en place de conditions de travail moins précaires au Québec.
Je tiens à féliciter Dominique pour la grande qualité de son travail et selon l’agenda prévu, nous pourrons prendre connaissance des résultats de l’étude à l’automne 2016. D’ici là, à mi-parcours du projet, les membres du Conseil syndical du Syndicat devraient assister à la présentation par Dominique et Rachel des résultats préliminaires de l’étude.
Je remercie sincèrement les représentants des syndicats membres du RUC pour l’octroi de la subvention. Je vous rappelle que le RUC nous a supportés financièrement, notamment dans un projet de développement syndical ainsi que pour l’étude provinciale et l’étude pancanadienne sur la situation des PPR.
Luc Caron
Président SPPRUL-CSQ
