Conseil général de la Centrale : quelques nouvelles en rafale!

5 février 2016 - Les 20, 21 et 22 janvier 2016, quelques centaines de personnes se sont réunies à Québec en Conseil général (CG). Cette instance fait partie de la structure politique de la Centrale où sont représentés, par délégation au prorata des membres, les syndicats affiliés et leur fédération, incluant le RUC (Regroupement des unités catégorielles) auquel le SPPRUL-CSQ est intégré.

Le CG discute des orientations, adopte le plan d’action et le budget de la Centrale. Il prend aussi connaissance de tout autre sujet qui influence la vie politique de la Centrale. Il se réunit environ quatre fois par année, à Québec et à Montréal en alternance et une fois en région.

Lors du dernier CG, le SPPRUL-CSQ et le RUC étaient représentés. Voici quelques moments-clés. D’abord, en début de rencontre, il y a toujours une analyse de la conjoncture sociopolitique et une analyse de la conjoncture économique. Ces analyses sont toujours très intéressantes, car elles résument les actualités sociopolitiques et économiques des derniers mois et présentent les différents enjeux auxquels sont confrontés non seulement les syndicats et les travailleurs, mais aussi les personnes, les familles, les étudiants ou les communautés. Plusieurs dossiers ont été présentés et discutés durant ces deux jours : les états financiers et les prévisions budgétaires de la CSQ, le point sur la situation en petite enfance, le plan d’action pour les trois prochaines années, le projet de loi sur la gouvernance des commissions scolaires, l’accord de Partenariat transpacifique, le projet de loi 62 sur la neutralité religieuse.

En quoi ces dossiers peuvent-ils interpellés les membres du SPPPRUL-CSQ? Par exemple, les mesures d’austérité et leurs impacts sur les garderies subventionnées interpellent certainement plusieurs centaines de professionnelles et professionnels de recherche de l’Université Laval qui utilisent les services de garde pour leurs enfants. En ce qui concerne le réseau des services de garde, les nouvelles compressions envisagées sont de l’ordre de 120 millions de dollars pour 2016-2017. Ces compressions font partie d’un ensemble de mesures visant à favoriser la privatisation des services de garde, ce qui pousserait davantage les parents vers les garderies commerciales privées. Selon une récente étude de l’Institut de la statistique du Québec, la privatisation des services de garde à l’enfance, malgré les moindres coûts, ne semble pas être à l’avantage des enfants, ni à celle des parents d’ailleurs. Les résultats sont inquiétants : lacunes décelées liées à l’hygiène et à la sécurité, présence de matériel inadapté aux besoins des poupons et des enfants, taux de roulement élevé du personnel (éducatrices). Contrairement aux services de garde éducatifs à l’enfance régis, les garderies commerciales privées n’ont aucune reconnaissance, ni besoin de permis de garderie, aucune règlementation, ni vérification de qualité, aucune obligation à appliquer un programme éducatif, ni vérification obligatoire d’antécédents judiciaires pour les adultes présents durant les heures de garde.

Parmi d’autres sujets, mentionnons l’adoption du plan d’action triennal 2015-2018 de la Centrale. Le plan d’action donne suite aux résolutions qui ont été adoptées lors du dernier congrès. Trois priorités d’actions ont été adoptées lors du CG :
  1. que la CSQ exerce son leadership dans le monde du travail;
  2. qu’elle mène la lutte à l’austérité et défende un autre choix politique;
  3. qu’elle renforce son organisation, renouvelle l’action syndicale et prépare l’avenir.
Certains objectifs présentés nous interpellent plus particulièrement, notamment celui de positionner l’éducation au cœur des enjeux pour le Québec (de la petite enfance à l’enseignement supérieur). Le fait de retrouver l’enseignement supérieur dans le plan d’action de la Centrale n’est pas le fruit du hasard. Il résulte d’échanges et de représentations avec d’autres syndicats universitaires et de notre désir de faire reconnaître l’enseignement supérieur et le réseau universitaire dans les actions politiques prioritaires de la CSQ. Aussi, si nous souhaitons faire avancer ce sujet en particulier, il faudra prendre la place qui nous est offerte, c’est-à-dire de participer aux débats et faire entendre les messages que nous souhaitons véhiculer. Dans les stratégies identifiées, on note celle de maintenir et d’accroître la présence de la CSQ dans la sphère publique en éducation en collaboration avec les fédérations et les syndicats concernés. Nous aurons également là un rôle à jouer en 2016.

Finalement, il y a eu des élections à différents comités du Conseil général 2015-2018 : comité d’élection, comité des finances, comité des statuts et règlements, comité des jeunes, comité en éducation pour un avenir viable, comité pour la diversité sexuelle et l’identité de genre.

Rachel Lépine,
Déléguée SPPRUL-CSQ, 1ère vice-présidente RUC